PETITE HISTOIRE DE LA PÊCHE

La pêche se fond dans la nuit des temps. A l’aube de l’humanité, la pêche et la chasse se confondent. Javelots, lances et harpons sont utilisés. L’homme préhistorique cherche ensuite à attraper des poissons plus petits en les capturant à la main. La pêche se sépare à tout jamais de la chasse.
Le pêcheur ne frappe plus à vue, mais attire vers lui et ferre une proie grâce à un appât. L’homme invente, il y a 16000 ans, la ligne à main. Fabriquée en liane, tendon ou racine, elle est pourvue d’un hameçon très rudimentaire fait d’un simple bâtonnet de bois ou d’os, de fragments de silex en forme de losange ou de croissants. A l’âge de la pierre polie, l’hameçon devient un crochet d’os, d’ivoire ou de bois. Les hameçons, tels que nous les connaissons aujourd’hui, pointent leur ardillon à l’âge du bronze. L’avènement du fer apporte l’hameçon en fer qui a l’inconvénient de rouiller. Il faut attendre l’étamage (invention gauloise du début de notre ère) pour lutter contre la rouille. L’industrie de l’aiguille au XIXème siècle amène un grand essor dans la fabrication des hameçons.
Les premières cannes à pêche que l’on utilise depuis la rive sont répertoriées dans des poèmes homériques des Egyptiens (2000 ans avant JC). La pêche n’est pas seulement alimentaire mais se pratique en loisir par les hautes classes. Les Egyptiens inventent toutes sortes de filets et de nasses (épuisette, senne, carrelet...).

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AU FIL DE L’EAU ET DU TEMPS Dans la Grèce Antique, la pêche est décriée au profit de la chasse, activité prestigieuse, plus virile qui endurcit et glorifie le guerrier. Il faut attendre 5 siècles avant notre ère, pour que les Grecs devenus navigateurs, apprécient le poisson. La pêche au mort manié est utilisé chez les Grecs du IIème siècle pour capturer le mérou.
La mouche artificielle est mentionnée dès le IIIe siècle, en Macédoine. Les pêcheurs remarquent que les poissons affectionnent un certain type de mouche très fragile. Ils la remplacent en enveloppant l’hameçon de laine écarlate à laquelle ils attachent deux plumes de coq couleur de cire.

Néanmoins, 1500 avant J.C, les Crétois sont eux de fameux pêcheurs. Tandis que les Romains estiment la pêche comme digne moyen d’occupation d’un homme libre qui développe la perspicacité et incite à la méditation.
Quelques siècles plus tard, au Moyen-Age, la pêche est réglementée en France par une série d’ordonnances royales. La pêche à la ligne est pour les roturiers un moyen de subsistance appréciable. Mais, elle est soumise à de nombreuses restrictions. Le prélèvement du poisson est le privilège des confréries agréées, des prêtres et des aristocrates.


Un premier traité de pêche "Treatyse of Fisshung with an Angle"est imprimé en 1496 en Angleterre. Attribué à Dame Juliana Berners, il répertorie les poissons, le matériel de pêche, les appâts, les techniques, des mouches. Un ouvrage, daté de 1653, le "Pêcheur à la ligne" d’Izaac Walton expose différentes techniques de pêche et présente 12 mouches artificielles. Le premier moulinet à la mouche, appelé dévidoir, est mentionné en 1653.

En 1789, la Révolution donne le même droit de pêche aux manants qu’aux autres catégories sociales. En Angleterre, la pêche à la mouche artificielle devient le seul sport halieutique digne d’un gentleman.
Au XXème siècle, la pêche rejoint la chasse et souffre moins des préjugés. Des progrès techniques font évoluer la pêche, comme le moulinet à frein incorporé en 1913 ou le moulinet à tambour fixe en 1930.
Après la Seconde Guerre Mondiale, la pêche se transforme. Le pêcheur devient voyageur, la pêche se mute en sport et en loisir

La pêche aujourd'hui

En Occident, la pêche était apparemment réservée aux classes aisées qui disposaient de temps libre. Sous l'Empire romain, la pêche était pratiquée dans des bassins remplis de poissons.
Les techniques et le matériel de pêche ont lentement évolué et ce n'est que vers la fin du XVe siècle que la pêche telle que nous la connaissons aujourd'hui est apparue.


Depuis cette époque, les pêcheurs se sont efforcés non seulement d'améliorer leur équipement, leurs stratégies et leur connaissance des poissons, mais ils se sont rendu compte qu'ils devaient protéger leur pratique pour que celle-ci survive. La reproduction des poissons dans les appareils à éclosion, la pénalisation de la pollution de l'air et de l'eau, la limitation de la pêche à certaines saisons et l'instauration de quotas de pêche journaliers ont pour but de préserver la pêche.
La pêche comprend la pêche en eau douce (lacs, étangs, rivières et cours d'eau) et la pêche en mer (océans, estuaires et cours d'eau influencés par les marées). Les poissons d'eau douce sont généralement plus petits que les poissons de mer (à de nombreuses exceptions près). L'équipement de pêche en eau douce est par conséquent plus léger et les appâts ou leurres sont plus petits. Dans les lacs, les étangs et les grands cours d'eau, les pêcheurs entrent dans l'eau jusqu'à mi-cuisse, restent sur la berge ou se déplacent en bateau. Dans les rivières et les petits cours d'eau, les pêcheurs portent généralement des cuissardes ou des vêtements imperméables et s'avancent dans l'eau jusque dans les zones supposées poissonneuses. En eau salée, la majorité des pêcheurs se rendent en bateau dans les zones de pêche, d'autres entrent dans l'eau et longent le rivage.
Les poissons d'eau douce les plus courants sont le saumon, la truite de mer, la truite commune et la truite arc-en-ciel. Cette dernière est généralement élevée dans des appareils à éclosion et relâchée dans des lacs et des réservoirs artificiels spécialement conçus pour la pêche. Le gardon, la brème, la sandre, le chevesne, la perche, le brochet et la carpe sont également des poissons d'eau douce. Les poissons d'eau de mer les plus couramment pêchés sont la morue, le mulet, le congre, l'anguille, le merlan, la roussette, la plie et le carrelet. Les techniques de pêche en eau douce et en eau de mer sont souvent identiques bien que la taille de l'équipement soit différent.

Pêche en eau douce

Il existe principalement deux méthodes de pêche en eau douce : la pêche à la ligne flottante et la pêche au lancer. Les flotteurs ou bouchons sont composés de matériaux flottants (balsa ou plastique) fixés à la ligne. Un lest en plomb (non toxique) permet de lancer le bouchon et de le stabiliser sur l'eau. L'hameçon est généralement fixé à la ligne principale par un fil de nylon dont la résistance à la rupture est plus faible. Le bouchon, en s'enfonçant dans l'eau, indique qu'il y a une prise. Le pêcheur ferre sa prise en relevant vivement la canne. La forme, la taille et la couleur des flotteurs sont très variées et s'adaptent aux différents sites et techniques de pêche.
Pour la pêche au lancer (deuxième méthode de pêche en eau douce), un lest en plomb non toxique est fixé à la ligne. Lorsqu'ils sont lancés dans l'eau, le lest et l'appât s'enfoncent dans l'eau et sont immobiles. L'extrémité de la canne, ou scion, est normalement très fine et sert d'indicateur de touche.
Ces deux méthodes ont de nombreuses variantes et les pêcheurs choisissent, en fonction de leur expérience et de leurs connaissances, leur technique.
Les pêcheurs en eau douce utilisent divers appâts!; asticots, vairons, vers, graines de chènevis, pain, maïs et viande sont parmi les plus courants. Les pêcheurs de carpes utilisent un appât spécial, la bouillette (mélange riche en protéines et présenté sous forme de billes).

Pêche à la cuillère

Lorsqu'ils utilisent des leurres artificiels, les pêcheurs les lancent du bateau ou du rivage dans les zones poissonneuses. Lorsque le leurre atteint le fond de l'eau, le pêcheur le ramène avec le moulinet. Si un poisson mord, il se prend à l'hameçon. Le pêcheur remonte alors le poisson et le récupère avec une épuisette. Certains pêcheurs plus sportifs préfèrent, dans la mesure du possible, récupérer le poisson à la main.
Les leurres imitent pratiquement tout ce que peut manger un poisson. En balsa, en plastique, en métal ou en caoutchouc, ils sont munis de un à trois triples hameçons. En fonction de leur poids et de leur forme, les leurres artificiels peuvent être utilisés sur le fond de l'eau, à mi-profondeur ou en surface.
Les pêcheurs choisissent leurs cannes en fonction de l'espèce qu'ils désirent pêcher. Les cannes légères sont réservées aux poissons de petite taille et les cannes plus solides aux gros poissons. Pour la majorité des pêcheurs, l'utilisation de grandes cannes pour la prise des petits poissons est une pratique déloyale car elle ne laisse pas à la proie la possibilité de se défendre.

Pêche à la mouche


La technique la plus sportive et probablement la plus difficile est la pêche à la mouche, très utilisée pour prendre les truites. Les cannes mesurent généralement de 2,13 m à 3,65 m selon le site (petit cours d'eau, réservoir ou rivière).
Les lignes sont différentes de celles en nylon ou en Dacron utilisées pour les autres types de pêche. Par ailleurs, selon la matière plastique dont elles sont recouvertes, les mouches flottent ou coulent plus ou moins lentement. Lorsque la ligne est enroulée dans le moulinet, le pêcheur fixe à son extrémité une autre ligne en nylon, beaucoup plus légère et de section plus petite. Elle facilite le lancer et donne une véritable chance au poisson pris à l'hameçon.
La mouche artificielle est fixée à l'extrémité de cette seconde ligne!; elle imite un insecte dont le poisson se nourrit. Elle est composée de plumes, de poils ou de matériaux synthétiques fixés à un hameçon unique et ne pèse pratiquement rien. Les insectes artificiels, qui imitent des insectes aquatiques au stade de nymphe adulte, peuvent être de la taille d'une balle de golf ou d'un petit pois. Les pêcheurs sélectionnent les mouches en fonction de ce dont se nourrissent les poissons au moment de la pêche.
Pour pêcher à la mouche, le pêcheur effectue avec sa ligne un fouetté d'arrière en avant de manière à ce qu'une grande longueur de fil se déroule du moulinet, ce qui dépend naturellement du poids de la ligne. Le lancer s'effectue là où une mouche pourrait se poser!; dans la partie calme d'un cours d'eau par exemple, où il est possible de laisser flotter la mouche (pêche à la mouche sèche ou flottante) ou de la laisser s'enfoncer dans l'eau (pêche à la mouche noyée). Lorsqu'un poisson mord, le pêcheur remonte la ligne en relevant l'extrémité de la canne pour ferrer l'animal. Il remonte le poisson à la main ou en tournant le moulinet.

Pêche à la traîne


La pêche à la traîne, autre technique efficace utilisée en eau douce, se pratique à bord d'un bateau qui se déplace lentement dans des zones poissonneuses, en traînant une aiche à 25 m ou plus derrière lui. La pêche à la traîne convient également à la pêche au gros en haute mer, qui nécessite un bateau pouvant supporter une forte houle, équipé d'un "!siège de combat!" (fauteuil pivotant) et de matériel pour gros poissons. Lorsqu'un poisson mord, le bateau stoppe et le pêcheur remonte sa prise. Les pêcheurs à la traîne utilisent un lanceur d'appâts, des accessoires de lancement et une ligne en Dacron ou en acier.

Salut Toine

Merci pour cet excellent récit sur la pêche

En 2005 ou 206, sur un forum, j'ai traité un sujet qui m'a fait passé des heures derrière mon clavier à rédiger "la pêche à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui

En tous les cas, ton article à très intéressant de le parcourir .

kim

super Merci toinou

Merci les gars, j'ai quand même pris le temps de bien le lire avant de "copier-coller", et j'ai même laissé des coms.

Très intéressant à lire
Toinou

Tu vois, gargouillous, c'est bon pour se lancer.
N'hésite pas à demander des conseils.....

Bravo Toinou c'est un super beau travail de recherches que tu présentes.